PLAN

l) Histoire de l’Ostéopathie
a) Andrew Taylor STILL
b) Similitude des vies de Xavier BICHAT et A.T. STILL
ll) Définition de l’ostéopathie
a) Principes et indications
b) la lésion ostéopathique
c) l’ axe duremèrien
lll) Déroulement d’une séance
a) Interrogatoire
b) Examen postural
lV) Traitement ( vidéos )
a) du bassin
c) diaphragme et ses piliers
d) base du crâne
V) fin de séance et test
Vl) le nouveau né
Vll) questions
VIII) Biographie

A.T. STILL

Présentation et définition de l’Ostéopathie
L'ostéopathie est une thérapie manuelle basée sur des gestes palpatoires précis qui a pour objectif de trouver les mécanismes de contraintes qui empêchent les différentes parties de l'organisme à effectuer leurs fonctions naturelles .
C’est aux États Unis dans les années 1850 que le Docteur Andrew Taylor STILL développa le concept ostéopathique. Il soulignera souvent l'importance de la connaissance de l'anatomie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais voyons qui était ce fondateur :
Le docteur Andrew Taylor Still est né en Virginie en 1828.
Fils d'un pasteur méthodiste, il fut très tôt en contact avec la religion, la nature et la médecine à l'époque des pionniers de l'Ouest américain.
Epoque des Indiens, de la lutte anti-esclavagiste et de la Guerre de Sécession.
Très tôt il s'est intéressé au mécanisme de la vie et à l'anatomie , puisqu'il disséquait certains animaux qu'il ramenait de la chasse et dont il collectionnait les os.
Still écrit d'ailleurs dans un de ses livres: "Bien avant d'étudier l'anatomie dans les livres, je l'avais étudié dans le grand livre de la nature, j'étais déjà familiarisé avec les muscles, les nerfs, les vaisseaux et les os des écureuils que j'avais disséqués avant d'apprendre leurs noms dans les livres de médecine".
Dès son jeune âge aussi, Andrew Still assistait son père dans l'exercice de la médecine.
La médecine de l'époque, et surtout aux Etats-Unis était loin d'avoir atteint le degré de spécialisation qu'elle a atteint de nos jours.
Il utilisait une pharmacopée à base de plantes et pratiquait aussi la petite chirurgie et
les manipulations. Still écrit dans un de ses livres que son père réduisait couramment les luxations de l'épaule. C‘est avec lui qu’il a appris les techniques de réduction, ainsi que les techniques de manipulation articulaire des bone-setters (rebouteux) indispensables à connaître dans une région où les torticolis, les lombalgies, les luxations de l'épaule, compte tenu du mode de vie des pionniers qui la peuplaient, représentaient une bonne partie de la pathologie.Il s’est donc intéressé très jeune à la connaissance de l’anatomie, au système ostéo-articulaire qui lorsqu’il est gêné dans sa fonction essentielle présentera : des restrictions de mobilité ( vous entendrez souvent ce mot ) qui sont surtout déterminées par l'évaluation de la mobilité articulaire.
Le principe de Still était donc de trouver la restriction de mobilité ( que l’on appelle lésion ostéopathique) et de redonner du mouvement.
On pourrait presque résumer la définition de l’ostéopathie à cela.

Dans le domaine médical il passe l’essentiel de son temps à la dissection, ce qui expliquera ses remarquables connaissances en anatomie.
Still qui était anti-esclavagiste, sert comme chirurgien dans l'armée de l'union pendant la guerre de Sécession. Durant cette période, il a l'occasion de pratiquer la chirurgie de guerre dans les conditions les plus rudimentaires.
La formation médicale était très peu codifiée aux Etats-Unis à cette époque, .
La plupart des médecins se formaient comme apprentis chez un confrère, complétaient cette formation par leurs lectures, et obtenaient ainsi une licence d'exercice de la part des autorités de leur état.
Ce fut le cas d'Andrew Still dans les débuts de sa vie professionnelle.
Puis, c’est à l'école de médecine et de chirurgie de Kansas City, Missouri, que Still dans le début des années 1860, vient faire ses études. Il acquiert ainsi une formation complète sur la médecine et la chirurgie de son époque.

Il partit alors du principe qu'un dysfonctionnement vertébral, viscéral, ou crânien pouvait se répercuter sur la physiologie de l'organisme en entier (défense immunitaire, digestion, humeur, capacités physiques, reproduction... etc), admettant également que des troubles ou des douleurs ostéo-articulaires n'étaient pas forcément d'origine traumatique et qu'elles pouvaient être traitées par des mobilisations spécifiques.
Énoncé d’Andrew Still : ” Trouvez la lésion ostéopathique, réparez-la et laissez la nature faire le reste”
En 1878, il vient habiter KIRKSVILLE ( MISSOURI ). C’est dans cette ville qu’il fonde l’école Américaine d’Ostéopathie ( 1892 ) dont les premiers élèves seront ses propres enfants.
Le nom actuel est : Kirksville College of Osteopathic Medicine. La première charte fut octroyée le 10 mai 1892, selon la loi du Missouri régissant les institutions scientifiques.


Dès 1895, l’école possède un matériel de radiographie, Still comprend très tôt l'apport de la radio comme examen complémentaire au diagnostic. Il connaissait aussi les grands médecins de son temps qu'il estimait, puisqu'il cite dans un de ses livres Osler, le grand clinicien anglo-saxon du 19' siècle.
Il suit les travaux et la théorie sur l'irritation vertébrale de l'écossais Thomas BROWN (1828), complétant ceux du français François BROUSSAIS (1818) sur la pathologie fonctionnelle basée sur l'inflammation des organes.

La médecine hippocratique devait d'ailleurs rester le fondement de toute thérapeutique manuelle pendant des siècles.
Still, dans la même lignée, développera sa palpation à l'extrême.
Grâce à sa formation de chirurgien et à ses nombreuses années passées à disséquer, il avait une connaissance très précise de l'anatomie. Son sens tactile était si développé dit-on qu'il pouvait reconnaître au toucher même les structures les plus profondes de l'organisme.
Il donnait beaucoup d'importance à l'hygiène et à la nutrition.
Pour lui un médecin se devait de garder les gens en forme afin d'éviter d'avoir à les soigner une fois la maladie déclarée.
"Un docteur qui sauve un membre vaut mieux que celui qui le coupe". (Still)
Il publia son autobiographie en 1897 et, par la suite, d'autres volumes sur l'ostéopathie.
Il mourut le 12 décembre 1917, à l'âge de 89 ans, mais sa philosophie et son école ne cessèrent de grandir.

Au cours de mes recherches, j’ai découvert que A.T. STILL et Xavier BICHAT ont eu un parcours de vie similaire, l’un au fin fond des USA, l’autre dans une province française . Voici ces similitudes :
Pendant les vacances scolaires, Xavier accompagne son père chez les malades et tire parti de son enseignement d'anatomie au point qu'il dissèque, la nuit, les chats tués au lance-pierre. (A. T. STILL disséquait des écureuils et dès son jeune âge aussi, il assistait son père dans l'exercice de la médecine. )
Avec un tel maître, le jeune Xavier progresse rapidement mais les évènements se précipitent. Tout en poursuivant de jour son activité à l'hôpital, il assure , la nuit, un poste de garde national et participe activement à la bataille de l'Hôtel de Ville du 10 août 1792. Il sera nommé chirurgien surnuméraire à Saint-Irénée, transformé en hôpital complémentaire.
Mais en septembre 1793 un décret pris par la municipalité ordonne aux non-lyonnais de quitter la ville. Le jeune BICHAT retourne chez son père à Poncin. A vingt-deux ans, il s'engage dans l'Armée des Alpes et se retrouve nommé chirurgien surnuméraire à l'Hôpital de Bourg-en-Bresse.
( Still qui était anti-esclavagiste, sert comme chirurgien dans l'armée de l'union pendant la guerre de Sécession. Durant cette période, il a l'occasion de pratiquer la chirurgie de guerre dans les conditions les plus rudimentaires. )
Il n' y reste pas longtemps. Bientôt mis en disponibilité, il part tenter sa chance à Paris. Elle va lui sourire sous les traits d'un nouveau maître, le prestigieux chirurgien Pierre DESAULT qui officie à l'Hôtel-Dieu de la capitale. ( Puis, c’est à l'école de médecine et de chirurgie de Kansas City, Missouri, que Still dans le début des années 1860, vient faire ses études. Il acquiert ainsi une formation complète sur la médecine et la chirurgie de son époque. )
Bichat prend le relais à l'Hôtel-Dieu et fonde, rue des Grès (actuellement rue Cujas) un cours privé d'anatomie. BROUSSAIS , LAENNEC , DUPUYTREN sont ses élèves fidèles et enthousiastes.
( En 1878, il vient habiter KIRKSVILLE ( MISSOURI ). C’est dans cette ville qu’il fonde l’école Américaine d’Ostéopathie ( 1892 ) dont les premiers élèves seront ses propres enfants.
Le nom actuel est : Kirksville College of Osteopathic Medicine. La première charte fut octroyée le 10 mai 1892, selon la loi du Missouri régissant les institutions scientifiques.)

BICHAT s'emploie la nuit, à récupérer dans les cimetières de la capitale, les cadavres qui lui sont cédés par les gardiens, contre quelques sous. Expéditions qui manquent mal tourner la nuit où le professeur et ses deux adjoints sont arrêtés par la maréchaussée, en possession de six cadavres !
( Il consacre son temps entre la pratique de la médecine allopathe et les dissections nocturnes de cadavres d'indiens.)
Bichat publie en 1799, un "Traité des membranes en général..." qui donne une nouvelle vision de la structure du corps humain : "Tous les animaux sont un assemblage de divers organes qui en exécutant chacun une fonction concourent... à la conservation du tout . Or ils sont formés de différents tissus de natures très différentes et qui forment les éléments de ces organes".
( Le Dr. Still disait au sujet des fascias que le test diagnostique doit être une palpation subtile mais que la correction doit être ferme.
La tradition suggère que le fascias est le bandage du corps.)

A partir de cette découverte des "tissus", Bichat invente le mot et les groupe en vingt et une variétés, en établissant une corrélation entre leurs structures, leur rôle et les maladies qui leur sont propres. Il distingue le système cellulaire, le système séreux et le système synovial.
Pour la première fois, Bichat introduisait le concept anatomo-fonctionnel du système tissulaire, exemple récent : les maladies du collagène.
Pour ceux qui souhaiteraient voir plus de documents sur les recherches de Xavier BICHAT concernant les membranes, je les ai mis en ligne .

Mais, revenons à l'Ostéopathie.

Différentes formations existent en France depuis les 1960 .
Les premiers ostéopathes français ont été formés par des ostéopathes américains et britanniques.
Nous sommes dans l’attente des décrets d’applications qui devraient ( nous l’espérons)
correspondre au statut des ostéopathes Anglais , Suisses, Belges,Allemands......voir Américains.

Les Principes fondamentaux de l'Ostéopathie

1 - Unité fonctionnelle du corps humain
L'être humain est un TOUT.
Il forme une UNITÉ complète biologique, émotionnel, spirituel.
Toute perturbation se produisant dans une région déterminée du corps pourra se manifester dans n'importe quelle autre région du corps.
Tout accident dans une quelconque région du corps (pied, lombaire, thorax, cervical, tête) aura une répercussion dans la totalité du corps.

2 - Auto-défense, auto-régulation et autoguérison
Le corps possède par lui-même les moyens de surmonter la maladie tant que la relation "structure-fonction" est respecté.
Le corps possède ses propres modèles de défense et ses propres systèmes d'alarme.

3 - Interdépendance structure-fonction et  fonction-structure
La fonction dépend de la structure : toute perturbation d'une articulation, par exemple, se répercutera sur son fonctionnement : limitations du mouvement, douleurs, etc..


1 - Définition de la lésion ostéopathique
Une lésion est une atteinte de l'intégrité du mouvement d'une articulation, d'un organe, d'un viscère etc... ou une stase liquidienne à quelque endroit du corps entraînant une fibrose des tissus adjacents et donc une restriction de la mobilité tissulaire, pouvant amener un mauvais positionnement osseux ou fascial. Ces lésions sont essentiellement décelables à la palpation
la théorie ostéopathique sur l’axe duremèrien
Il existe une relation privilégiée entre le crâne et le sacrum qui se fait essentiellement par la dure-mère rachidienne; cette dernière s'insère autour du grand trou de l'os occipital, sur les deux premières cervicales et sur le 2ème segment sacré.
Cette particularité fait que toute lésion au niveau du crâne aura son retentissement, son "image" au niveau du sacrum. Inversement, toute restriction de mobilité (lésion) au niveau du sacrum entraînera nécessairement une répercussion sur l'occipital et, par son intermédiaire, sur l'ensemble du crâne.
Voici comment évolue la lésion ostéopathie :
I. Un traumatisme entraîne la lésion primaire
II. Une douleur et des contractures s’installent
III. Cette douleur s’étend parfois le long des chaînes musculaires
IV. Une lésion secondaire peur s’installer sous forme de douleur ou déséquilibre fonctionnel
V. L’évolution s’étend sur plusieurs mois ou années
VI. L’ostéopathe doit retrouver la lésion primaire pour obtenir le résultat attendu par le traitement
VII. La correction ostéopathique permet de rétablir le système vasculaire et lymphatique ainsi qu’un bonne mobilité articulaire.

OSTEOPATHIE ET GROSSESSE
Depuis quelques années , je reçois de plus en plus de femmes enceintes dont les plaintes les plus courantes sont :
- Mécaniques:
- douleur type sciatique
- lombalgies
- dorsalgies
- cervicalgie, canal carpien
- gène et douleur aux changements de position
- douleurs coccygiennes.
- sensation d’oppression, essoufflement.
- Digestives:
- flatulences, spasmes, digestion difficile, constipation, reflux
- Circulatoires: jambes lourdes, hémorroïdes.


Tout ceci est bien sûr très compréhensible en raison de l'énorme effort d'adaptation demandé à l'organisme pour assumer les changements de contraintes et de pression abdominale liées à la gestation.
Uniquement à l'aide de ses mains, l'Ostéopathe localisera les tensions, normalisera les stases, équilibrera les contraintes viscérales liées à l'augmentation du volume de l'utérus. De plus, un travail au niveau du petit bassin et du diaphragme facilitera l'accouchement.
L'Ostéopathie, technique tissulaire manuelle douce, n'entraîne aucun danger ni pour la maman ni pour le foetus mais constitue une réponse alternative aux différents problèmes fonctionnels créés par l'état de grossesse.
Elle ne dispense en aucun cas d'un suivi obstétrical.

Je vais vous expliquer le déroulement d’une séance :( durée d'une heure )
On va donc procéder à un questionnaire afin d’exclure et de diriger la patiente si besoin ( à savoir que je travaille en réseau avec des gynéco, des obstétriciens, des sages femmes, médecin généraliste, pédiatre,radiologue...)

Le bilan comporte donc : un interrogatoire, une inspection, un bilan postural initial approfondi est indispensable à l'efficacité du traitement , une palpation, puis des tests. sacrum et iliaque

Le praticien évalue visuellement l’attitude antalgique qui est souvent révélatrice de la nature de la lésion ostéopathique.Comme vous le savez la modification de la posture ( schéma) va agir sur les syst ostéo-art et viscéral, syst qui est principalement mobilisé par le diaphragme thoracique. Diaph ayant des attaches par ses piliers sur L1 L2 L3 ( schéma ci-dessous)
Avec la femme enceinte, on utilise des techniques douces et l’on cherche à redonner de la mobilité aux coxo-fémorales, sacro-iliaques et Diaph thoracique.

TRAITEMENT ( videos)

Un traitement efficace élimine toute gêne musculaire ou articulaire, locale ou générale
Par un traitement doux , l'ostéopathe peut détendre et mobiliser la colonne lombaire, le bassin et les articulations des hanches de la future maman en relaxant les zones hypomobiles
On va agir sur des segments de moelle épinière qui contrôlent par l'intermédiaire d'un nerf rachidien bilatéral, des viscères, des territoires cutanés des territoires nerveux moteurs, sensitifs ou viscéraux, des muscles, des articulations... ( shémas)

Les articulations et leurs tissus de soutien sont sujets à des dérèglements anatomiques et fonctionnels.
Ces dérèglements ont des répercussions locales et des répercussions à distance.
Toute variation de la posture normale ou de la bonne relation d'un élément par rapport à un autre provoquera un trouble fonctionnel.

Il est donc important de rééquilibrer la posture de la femme.

 


C’est sur les articulations sacro-iliaques, coxo-fémorales , la symphyse pubienne et la mobilité du coccyx que l’ostéopathe va travailler afin d’obtenir une liberté de mouvement du sacrum entre les deux iliaques.


Le diaphragme

 

 

Test du bassin

Test et traitement du diaphragme

Test et traitement des coxo-fémorales

Traitement sacrum et iliaque

Test fin de séance